Après ses obsèques, tous les amis de Thomas Helder sont réunis à Châteauvieux en Aubrac. Dans la maison familiale, ses parents ont prévu une soirée d’adieux pour célébrer leur fils adoré, décédé beaucoup trop jeune. Margaux était l’amie d’enfance de l’écrivain. De leurs vies à Amsterdam, sont nés des sentiments bien plus forts que l’amitié. Margaux est venue pourtant elle s’était éloignée de Thomas depuis de nombreuses années et avait refusé tout contact malgré ses appels incessants. Au fil de la soirée, l’émotion la submerge, elle qui ne se sent pas à sa place dans cette assemblée. Pendant cette nuit de deuil, Margaux fera revivre le passé. Dans ce lieu de silence et de vide, Muriel Barbery amène l’ombre des absents dans la lumière.

Seini est médecin, Boussara, professeure de lettres, avec leurs enfants, ils forment une famille moderne et vivent paisiblement jusqu’au jour où le passé les rattrape. Le lamido, roi traditionnel, est décédé. Seini en tant que fils de roi doit assurer la succession. Le couple est atterré, leur quotidien est aux antipodes de ces coutumes. Boussara proteste mais finit par céder au désir de pouvoir de son époux. Dans leur nouvelle résidence, Boussara est reléguée dans ses appartements, contrainte d’accepter la présence de concubines. La coutume sera plus forte que tout. Djaïli Amadou Amal sonde les âmes Peules, elle nous raconte le destin brisé d’une femme face aux traditions de son peuple.

Avec une plume élégante, Clémence Boulouque met en scène trois génies du XXe siècle lors d’une rencontre improbable mais joyeuse dans un cadre historique lourd.
Face à la montée du nazisme, Stefan Zweig a quitté l’Autriche pour Londres dès 1934. Freud et sa famille y ont trouvé refuge en 1938. Alors que Dali et Gala ont fui la guerre civile en Espagne. Le peintre est un admirateur fou de Freud, il ne cesse de solliciter Zweig pour qu’il organise une visite chez son ami. Le psychanalyste a 82 ans, bien qu’affaibli par un cancer, il cède au souhait du médiateur.
Le 19 juillet 1938, Zweig retrouve Dali accompagné de Gala son épouse au domicile du Professeur Freud. Ils y sont accueillis par Anna qui veille sur son père. Zweig qui interprète les discussions, fera tout pour adoucir les propos du peintre qui trépigne d’impatience et de vie. Alors que Zweig et Freud ne cessent d'être mélancoliques envers le monde d'hier qu'ils ont dû abandonner.

Simon a quitté la France fuyant un passé familial douloureux. Il gère une petite affaire de tourisme malgré les soubresauts d’une île en proie à la violence et à la corruption. Il est sans nouvelles de ses enfants depuis longtemps lorsqu’il reçoit une lettre de Charlotte. Sa fille s’inquiète pour Guillaume qui semble tremper dans une vilaine affaire. Simon atterré découvre que son fils est à Madagascar depuis plus d’un an. La fibre paternelle du vieux baroudeur se ranime instantanément, il saute dans son buggy et s’enfonce dans les terres rouges, prêt à affronter toutes les hostilités de la grande île pour sauver son fils. L’expédition ne sera pas un long fleuve tranquille. Antonin Varenne nous embarque dans une formidable aventure humaine qu’il est impossible de lâcher.

A Venise, Jess a trouvé refuge. Guide touristique, elle ne cesse d’admirer cette ville qui lui permet de vivre à son rythme, elle qui refuse absolument de prendre la place de sa mère dans l’hôtel familial.
Malheureusement, son logement est en vente, Jess doit trouver un autre toit et un travail plus fiable. Un ami lui conseille de contacter Maxence, un avocat aussi célèbre qu'original. Immédiatement, sa vieille demeure sur l'île de Torcello, semble être pour Jess, le plus bel endroit du monde. Malgré la montée des eaux, Maxence voudrait redonner vie aux jardins du monastère d’antan.
Claudie Gallay nous immerge dans un merveilleux voyage où chacun devra apprendre à quitter les fantômes du passé.
Un roman d’une telle intensité qu’il nous envahit d’émotions.