Bakhita

Véronique Olmi

Albin Michel

  • Conseillé par (Libraire)
    28 octobre 2017

    La force de la vie

    « Bakhita » c’est l’histoire d’une fillette arrachée à sa famille alors que sa sœur a disparu deux ans plus tôt, enlevée elle aussi par des négriers.
    Les faits se déroulent au Darfour vers 1870. Les enfants sont enlevés, tout comme les jeunes adultes, traités comme de la marchandise humaine pour être vendus dans des marchés d’esclaves du Soudan.
    La petite fille n’a que 7 ans, elle est terrorisée, elle est enfermée, attachée et pleure sa mère. Elle ne sait pas ce qui va lui arriver. Elle en oublie son propre prénom tellement elle a peur. On l’appellera Bakhita « la chanceuse » en Soudanais. A-t-elle eu de la chance, à ce moment-là, certainement pas. Ensuite l’avenir le dira.
    Est-ce une chance d’être très belle « une beauté de harem » disent ses ravisseurs. Bakhita sera vendue et revendue plusieurs fois à des maîtres qui lui feront subir des horreurs jusqu’au jour où elle sera rachetée par le consul d’Italie. Elle le suppliera tellement qu’il finira par accepter de l’emmener avec lui quand il repartira en Italie. Grâce à lui, elle quitte le Soudan. Après de nombreuse péripéties, Bakhita sera acceptée dans une institution religieuse, elle rentre dans les ordres, surnommée « la petite mère noire » elle sera canonisée par Jean-Paul II en 2000.
    Véronique OLMI s’est emparée de l’histoire de Bakhita pour nous restituer dans ce roman bouleversant, le destin exceptionnel de cette fillette esclave devenue sainte.
    Bakhita a dû être une telle battante pour surmonter toute cette cruauté des hommes, qu’à la fin du roman, on a le sentiment qu’elle nous a transmis un peu de sa force de vivre.


  • Conseillé par
    8 février 2018

    esclavage

    Je ne connaissais rien de la vie tragique de celle qui n’a pas de nom en ouvrant ce roman maintes fois primé.

    Je découvre une petite fille qui ne se souviens pas de son nom, prise dans la violence d’un monde d’adultes, obligée de grandir vite.

    Je rencontre une jeune fille et une femme qui ne lâche la main de personne pour ne pas perdre encore le peu qu’elle possède : une amie, un repère.

    Une femme forte capable, avec ses peu de mots, d’affirmer ce qu’elle veut. Même si la société européenne ne lui permet pas de couper complètement avec sa condition d’esclave.

    Si j’ai aimé Bakhita et sa philosophie de vie : laissez venir à moi les petits enfants, je dois dire que je ne suis décidément pas fan du style de l’auteure.

    Trop d’adjectifs plaqués à la limite du superfétatoire qui brouillent le rythme du récit au lieu de lui donner du souffle.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de Bakhita s’adressant à la lune où qu’elle soit.

    Quelques citations :

    « On pourrait croire que le monde s’ouvre, se rencontre et grandit. Il se rétrécit, se morcelle et se creuse. » (p.175)

    « Elle a traversé de nombreuses années et de nombreux pays, et elle n’a jamais vu que le même paysage, celui des hommes perdus, des mères dépossédées et des enfants sans innocence. » (p.329)


  • Conseillé par (Libraire)
    4 décembre 2017

    "Sois douce et bonne, ne perds jamais espoir en la vie, protège les plus jeunes que toi..." Même si elle a oublié son propre nom, Bakhita n'a jamais oublié les enseignements de sa plus tendre enfance qui ont orientés sa vie.
    Magnifique !