Moneda

Février 1973. Santiago du Chili.
Le Bar du Suisse, tout près du palais présidentiel de la Moneda est fréquenté par des employés, des fonctionnaires et les étudiants de la bonne bourgeoisie.  Personne ne sait que le propriétaire de ce bar s’appelait autrefois Paul-Henri de la Salles, qu’il était citoyen français et membre de la division  SS Charlemagne. Ce matin-là. Pilar, une des jeunes serveuses du bar, n’est pas venue travailler. C’est inhabituel. Paul-Henri alias Sebastien Desboz s’inquiète. Pilar a été sa maîtresse. Ils ont rompu mais il a encore de la tendresse pour elle. L’atmosphère dans la ville est tendue, les grèves se succèdent et les élections de mars prochain déchaînent les passions. Paul-Henri part à la recherche de Pilar dans une ville en effervescence.
La  jeune femme est introuvable, elle n’est ni chez sa colocataire, ni chez son dernier petit ami, Ruben, un chanteur qui se produit dans les cabarets de Santiago et qui vivait une relation passionnelle avec Pilar. Paul-Henri a beau le bousculer, il n’obtient aucun renseignement de sa part. Si, tout de même, elle l’a humilié un jour en lui préférant un type possédant une belle bagnole américaine. Paul-Henri contacte un flic, l’inspecteur Vega  Pirri, afin qu’il enquête moyennant une enveloppe sur la disparition de cette fille. Peu apprécié de sa  hiérarchie, ce flic honnête,  trop grande gueule, se lance à la recherche de Pilar. 

Au même moment, à la Maison-Blanche, le général Preston Beaulieu est reçu par le président Nixon lui-même en présence du secrétaire d’état Kissinger. Beaulieu est le chef des services spéciaux de l’armée, le patron des Black Ops. Nixon veut la peau d’Allende.



Stéphane Keller est scenariste pour le cinema et la télélvision. Il est l’auteur de plusieurs romans historiques, dont Rouge parallèle (Toucan Noir, 2018) et Mourir en mai (Toucan Noir, 2023).