Deux papillons blancs

Il y a quelques mois, comme à mon habitude, je suis allée au cimetière.
La tombe voisine de celle d’Éric était recouverte de gerbes de fleurs fraîches
: le décès était récent.
Sur la pierre tombale, une jeune femme en larmes était assise. J’avais envie
de m’approcher d’elle et de lui dire : « Vous savez, elle n’est pas là ! Pas
dans ce caveau, mais avec vous ! »
Je n’ai pas osé. Il aurait fallu que je lui dise qui j’étais, d’où je venais.
Quelle avait été ma vie pour que j’en arrive à cette conclusion.
L’idée d’écrire ce livre m’est alors apparue évidente. Parce que j’ai compris
un certain nombre de choses qui pourraient être utiles à d’autres personnes.
Non, les morts ne sont pas morts comme on l’entend communément.
Ils sont vivants d’une autre façon.