Écriture de Maria Chapdelaine (L'), Le Style de Louis Hémon et l'explication des québécismes
EAN13
9782896642854
Éditeur
Éditions du Septentrion
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Écriture de Maria Chapdelaine (L')

Le Style de Louis Hémon et l'explication des québécismes

Éditions du Septentrion

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782896642854
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    18.99
« Louis Hémon n'est toujours pas sorti du purgatoire. » Árpád Vigh, Hongrois
et professeur de littérature québécoise à l'université de Pécs, ouvre
l'introduction de son livre par cette phrase choc. Il présente les grandes
qualités du style de Louis Hémon dont l'œuvre, largement méconnue, est
pourtant importante, cohérente et « bien écrite ». En analysant le vocabulaire
québécois de Louis Hémon, Árpád Vigh a découvert un Français révolté et un
auteur universel.Sous une apparence de roman régionaliste, Maria Chapdelaine
constitue une des composantes d'une œuvre à saveur internationale. « Les trois
romans londoniens et les nombreuses nouvelles de Louis Hémon révèlent – comme
autant de signes de détresse – un révolté déçu des valeurs bourgeoises de la
Troisième République. » Hémon a cherché ailleurs la solidarité qu'il ne
trouvait plus en France.Pour Hémon, être solidaire, c'est d'abord partager le
même destin, les mêmes misères que ses semblables. Il opte pour une forme
d'existence très concrète auprès de ceux qui doivent lutter constamment pour
leur survie, avant même de trouver leur bonheur, face aux forces démesurées et
méconnaissables de la société et de la nature. Maria Chapdelaine est
l'aboutissement logique d'une œuvre qui n'avait que peu de choses à voir avec
la caractérologie nationale, malgré ses apparences de roman régionaliste
canadien-français.Jacques Ferron, selon Árpád Vigh, offre une véritable
compréhension en profondeur, une vision synthétique de l'œuvre. Plutôt que
d’offrir une description exotique d'un peuple isolé, Hémon tente
désespérément, au Saguenay, de comprendre le monde; il a quitté la France puis
l'Angleterre en quête d'un absolu. Selon Ferron, Louis Hémon montre qu'en
société l'homme se trouve souvent dans la même condition que les peuples
colonisés.Plutôt donc que de chercher à faire exotique par l'usage de
québécismes, Hémon veut surtout pénétrer l'âme intime du Canada français. Il
ne condescend pas à cette langue, il essaie de se faire accepter par elle.
Comprendre et s'identifier paraissent prendre le dessus sur le désir de
décrire pour renseigner. « C'est ainsi qu'il s'est fait Français québécois »,
conclut Árpád Vigh.
S'identifier pour envoyer des commentaires.