Les derniers des Dulac, Roman historique
EAN13
9782889441297
Éditeur
Éditions Slatkine
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les derniers des Dulac

Roman historique

Éditions Slatkine

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La naissance de Marc est marquée par un événement funeste qui le poursuivra
toute sa vie...

Île Maurice, fin des années 1920.
Encore dominée par une toute-puissante caste franco-mauricienne, l’île est en
proie à de profonds bouleversements. La Seconde Guerre mondiale s’apprête à
sonner le glas des colonies et le déclin de la suprématie occidentale.
Marc, le dernier fils d’Eugène et Bérengère Dulac, voit le jour le 25 novembre
1928 à Chambord, magnifique résidence familiale des hauts plateaux. Devenu
jeune homme, persuadé qu’on lui a caché la vérité sur sa naissance, Marc ne
parvient pas à trouver sa place au sein de son illustre famille. Il n’aura
alors de cesse de remonter la piste de ses origines. Abandonnant derrière lui
l’existence dorée qui lui était promise sur l’île, sa quête le conduit à une
longue errance en France.
Un homme se penche sur son passé.

Grâce à ce roman historique remarquable, plongez dans le XXe siècle, dont les
guerres sonnèrent le glas de l'Europe. Péripéties, drames, secrets familiaux
et événements historiques marquent ce roman que vous ne pourrez plus lâcher.

EXTRAIT

«La guerre ! » Le mot s’étalait sur toute la largeur de la première page de
l’édition spéciale du Matin mauricien daté du 4 septembre 1939. Eugène Dulac
parcourut rapidement les colonnes du journal. Rien qu’il ne sût déjà. il avait
passé le dimanche et une partie de la nuit, l’oreille collée au poste de
radio, écoutant tour à tour la BBC et Radio-paris. Dans l’ensemble, la
réception avait été bonne. Il avait pu entendre, en début d’après-midi,
l’intervention de Chamberlain et, vers vingt heures, celle de Daladier. Les
paroles cinglantes de Winston Churchill, peu après les accords de Munich,
avaient été prémonitoires : «Ils ont accepté le déshonneur pour avoir la paix.
Ils auront le déshonneur et la guerre.» Eugène Dulac avait beau s’y attendre,
il avait été ébranlé. Il n’était pas pacifiste et, pour lui, la non-violence à
laquelle croyait Vijay Vigadoo était une douce utopie. Depuis la nuit des
temps, les hommes, les animaux, les plantes même s’affrontent jusqu’à la mort,
mais aujourd’hui, ce n’étaient plus des lances et des épées, mais des bombes
aveugles qui raseraient des villes, massacreraient les femmes et les enfants –
y compris peut-être le sien – dans une hystérie de violence jamais atteinte.
Dans la douceur de cette nuit de septembre, il s’était souvenu de ce dernier
repas dans la grande salle à manger du château, au début de 1915. Ses deux
frères s’embarquaient le lendemain pour la France. La grande guerre avait
besoin de ses fils pour la défendre dans les tranchées de la Somme et de la
meuse. Sa mère, les yeux rougis, gardait le silence ; et son père, la tête
haute des Dulac… et ses frères chantaient – où avaient-ils pu dénicher cette
chanson débile ? – «Tu viens d’avoir vingt ans/ Et c’est l’âge où la France
t’appelle/ Embrasse tes parents/ Car il faut les quitter pour elle… Allons
enfants de la patrie/ Faisons résonner le pavé / L'jour d'espérance est arrivé
! »

À PROPOS DE L'AUTEUR

François Antelme est né à Maurice, mais vit désormais en Bretagne, où il se
consacre à l’écriture. Il est l’auteur d’un premier roman remarqué, L’Île aux
somnambules.
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