Marguerite Duras à 20 ans
EAN13
9782846263306
Éditeur
Au Diable Vauvert
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Marguerite Duras à 20 ans

Au Diable Vauvert

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"« Ce n’est pas qu’il faut arriver à quelque chose, c’est qu’il faut sortir de
là où on est ! » (L’Amant)A 20 ans, en 1934, Marguerite Donnadieu sait qu’elle
ne veut pas retourner d’où elle vient : l’Indochine. Pour elle, l’avenir est
en métropole. Douée pour les études, mal-aimée par une mère veuve dépassée par
une vie difficile et deux fils rétifs, c’est Marguerite, la petite dernière
qui, débarquée à Paris, commence à réussir ce que ses parents ont raté en
Indochine : conquérir respectabilité, sécurité et fortune. C’est elle,
l’émancipée, inscrite à l’université, qui va paradoxalement restaurer
l’honneur familial en s’installant dans la bonne société parisienne. Elle
fréquente des gens de droite, mène joyeuse vie. À son arrivée à Paris, la
jolie jeune fille échange-t-elle ses faveurs contre un peu d’aisance
matérielle ? Elle aime les hommes, intelligents de préférence. Très vite, elle
fera les rencontres décisives de sa jeunesse : Jean Lagrolet, son premier
compagnon, puis Robert Antelme, qui deviendra son mari. Écrire, veut-elle.
Paradoxalement, la jeune fille, qui remplit ses carnets d’écriture intimes
auxquels elle accorde la plus haute importance, n’engage pas d’études
littéraires mais économiques et juridiques. Aux révisions, elle préfère les
week-ends avec sa bande d’amis, à Trouville, déjà. Licenciée en droit, elle
trouve un emploi au ministère des Colonies. Cette petite ambitieuse ne déplaît
pas au nouveau ministre George Mandel qui, en 1939, lui commande un ouvrage
destiné à vanter les vertus des colonies, réserves de soldats. Le livre,
cosigné, est publié chez Gallimard. Il lui ouvrira les portes de l’illustre
maison. À moins de trente ans, comme elle en rêvait, elle voit son nom sur une
couverture. Mais Marguerite sait qu’elle vaut plus que cela. C’est sur des
coins de table qu’elle griffonne l’ébauche de son premier roman, Les Impudents
: il plonge dans sa vie personnelle, ses élans, ses peurs, ses amours ; et est
situé dans la région natale de son père, les collines de Duras : patronyme
qu’elle choisira pour enraciner en France l’écrivaine qu’elle a juré de
devenir. La guerre va lui ouvrir les yeux sur ses propres valeurs. En 1944,
elle s’engage politiquement et commence à laisser ressurgir son passé
indochinois. Entre amour, passion et solitude travailleuse, Marguerite dessine
son style. Elle a compris que c’est sur le terreau de son histoire familiale
que va éclore son génie.
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