- EAN13
- 9782821835979
- Éditeur
- Presses Universitaires de Provence
- Date de publication
- 28/10/2014
- Collection
- Senefiance
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Blonde comme l’or
La chevelure féminine au Moyen Âge
Myriam Rolland-Perrin
Presses Universitaires de Provence
Senefiance
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782821835979
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Voilée, tressée, fleurie, précieusement ornée, courte ou somptueusement
échafaudée, la chevelure se prête au jeu des métamorphoses et, culturelle par
nature, se fait vêtement, parure, bouquet, chef-d’œuvre. Elle relève donc de
l’artifice, se pliant aux canons de la mode et à l’appétit de séduction. Voilà
pourquoi on la découvre au cœur d’un portrait élogieux tout aussi bien qu’au
détour d’un traité de morale. Glorifiée ou blâmée pour sa sensualité, la
chevelure reste incontestablement la partie du corps féminin la plus sujette
aux controverses. Quoi de moins étonnant puisque la chevelure, c’est la femme.
« Métonymie du corps dans ce qu’il a de plus sensuel », la chevelure tend à
concentrer l’essence de la féminité, se distinguant en cela des autres
qualités de corps ou de visage également célébrées telles que l’harmonie des
courbes, la noblesse des traits ou la blancheur de la peau. Le cheveu oublié
convoque la femme dans son intégralité. Aussi l’étude du sort que les auteurs
font à la chevelure féminine informe-t-elle indirectement sur les
représentations de la femme du xie au xve siècle.
échafaudée, la chevelure se prête au jeu des métamorphoses et, culturelle par
nature, se fait vêtement, parure, bouquet, chef-d’œuvre. Elle relève donc de
l’artifice, se pliant aux canons de la mode et à l’appétit de séduction. Voilà
pourquoi on la découvre au cœur d’un portrait élogieux tout aussi bien qu’au
détour d’un traité de morale. Glorifiée ou blâmée pour sa sensualité, la
chevelure reste incontestablement la partie du corps féminin la plus sujette
aux controverses. Quoi de moins étonnant puisque la chevelure, c’est la femme.
« Métonymie du corps dans ce qu’il a de plus sensuel », la chevelure tend à
concentrer l’essence de la féminité, se distinguant en cela des autres
qualités de corps ou de visage également célébrées telles que l’harmonie des
courbes, la noblesse des traits ou la blancheur de la peau. Le cheveu oublié
convoque la femme dans son intégralité. Aussi l’étude du sort que les auteurs
font à la chevelure féminine informe-t-elle indirectement sur les
représentations de la femme du xie au xve siècle.
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