Le Printemps de l'Amérique française, Américanité, anticolonialisme et républicanisme dans le discours politique québécois, 1805-1837
EAN13
9782764607381
Éditeur
Éditions du Boréal
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Langue d'origine
français
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Le Printemps de l'Amérique française

Américanité, anticolonialisme et républicanisme dans le discours politique québécois, 1805-1837

Éditions du Boréal

Histoire

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  • Aide EAN13 : 9782764607381
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Dans le contexte européen, le « printemps des peuples » désigne cette époque
où les courants d’affirmation nationale et démocratique se sont conjugués dans
une série de mouvements réformistes et révolutionnaires destinés à défaire les
régimes monarchiques instaurés par le Congrès de Vienne. Or, l’Amérique a
aussi eu son printemps des peuples. Comme de nombreuses sociétés neuves des
Amériques, le Québec a connu son plus important printemps anticolonial dans la
première moitié du XIXe siècle. Louis-Georges Harvey reconstitue ici le sens
du discours dominant des élites politiques du Bas-Canada entre 1805 et 1837.
Il aborde ce discours comme la mise en place d’un projet de société pour
l’Amérique française qui visait à préparer, dans un avenir plus ou moins
rapproché, la mutation de la colonie en un État. L’une des caractéristiques
fondamentales du discours patriote était sa représentation de la collectivité
nationale dans sa dimension territoriale, dans une incarnation civique plutôt
qu’ethnique, qui renvoyait à l’américanité de la société bas-canadienne et
s’appuyait puissamment sur le modèle états-unien. Pour les Patriotes, la
République voisine constituait plus qu’un modèle apte à apporter des solutions
aux différents fléaux inhérents au régime colonial, elle représentait en outre
la finalité du parcours de l’histoire coloniale, soit l’indépendance
inévitable qui attendait toutes les collectivités neuves des Amériques. Ainsi,
pour Louis-Georges Harvey, les analyses des institutions états-uniennes par la
classe politique du Bas-Canada sont devenues les véhicules d’un discours
ouvertement anticolonial, voire souverainiste. Enfin, l’auteur souligne
l’émergence d’un discours politique bien républicain, tout en remettant en
question le « libéralisme » des Patriotes et de leurs prédécesseurs au Parti
canadien, en raison de leur dénonciation soutenue du capitalisme commercial,
qu’ils associaient à la corruption des institutions politiques coloniales.

*[ve]: 5e siècle
*[av. J.-C.]: avant Jésus-Christ
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