Florilège au jardin de l’histoire des Noirs (Zuhür Al Basatin). Tome 1, volume 1, L’aristocratie peule et la révolution des clercs musulmans (vallée du Sénégal)
EAN13
9782271090881
Éditeur
CNRS Éditions via OpenEdition
Date de publication
Collection
Documents, études et répertoires
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Florilège au jardin de l’histoire des Noirs (Zuhür Al Basatin). Tome 1, volume 1

L’aristocratie peule et la révolution des clercs musulmans (vallée du Sénégal)

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Durant les années 1920, un lettré sénégalais, Shaykh Muusa Kamara (1864-1945),
rédigea en arabe une monumentale Histoire des Noirs, le Zuhūr al-basātīn fi
Ta’rīkh ał-Sawādīn (« Florilège au jardin de l’histoire des Noirs »), déposé à
l’Institut fondamental d’Afrique noire-Cheikh Anta Diop de Dakar. Les trois
quarts des 1700 pages de son manuscrit, qui rassemble de nombreuses traditions
transcrites en arabe ou des chroniques des différents États peuls fondés
depuis le XVIIe siècle après un jihād, de Sokoto à l’est (Nigeria actuel)
jusqu’à la moyenne vallée du Sénégal (Sénégal/Mauritanie), sont consacrés aux
populations riveraines du fleuve Sénégal. C’est cette partie qui fait l’objet
de la présente traduction française en quatre volumes, dont le premier relate
la conquête du pouvoir par des lettrés musulmans à la fin du XVIIIe siècle et
décrit les villages situés dans la partie amont du Fuuta Tooro. L’intérêt
premier d’une telle entreprise réside dans la qualité des sources, qui ont
séduit plus d’un historien, et dans l’esprit critique dont fait montre
l’auteur. En effet, il désapprouve les prétentions des musulmans sénégalais ou
mauritaniens à se fabriquer de prestigieux ancêtres arabes provenant du Moyen-
Orient car, selon lui, la noblesse réside dans la seule maîtrise de la culture
arabo-islamique. Cette ethno-histoire, synthèse de traditions orales
recueillies au début du siècle, constitue de fait une inestimable base de
données socio-historiques sur la vallée du Sénégal. Le second intérêt est
historiographique : Kamara opère en permanence une transposition culturelle
des institutions et de l’histoire d’une société située aux confins de
l’Occident musulman selon un triple registre. L’auteur utilise en effet
l’arabe classique — donc les catégories de pensée arabo-musulmanes — pour
décrire cette société qui se définit par la pratique d’un même dialecte peul,
le pulaar, description qu’il destine pourtant principalement aux
administrateurs-ethnologues français de son temps, Henri Gaden et Maurice
Delafosse.
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