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    11 décembre 2022

    sociologie

    J'ai longtemps tourné autour de ce livre d'Annie Ernaux, n'étant pas une fan de la grande distribution.
    Et puis, son Prix Nobel aidant, je me suis lancée.
    J'ai aimé son approche sociologique de l'hyper-marché dans lequel elle se rend presque 2 fois par semaine.
    J'ai noté pleins de passages.

    Quelques citations :

    "Est-ce que vous avez la carte de fidélité ?" je répondais tout aussi rituellement "Je ne suis fidèle à personne", ce qui est très exagéré." (p.25)

    "Perversion des caisses automatiques, l'irritation que suscite une caissière jugée lente se déplace sur le client." (p.44)

    "Le temps d'attente à la caisse : exposant, comme nulle part autant, notre façon de vivre et notre compte en banque." (p.61)

    "A l'école, ils ont mangé chinois". Est-ce l'école ou l'hyper qui éduque ? Peut-être les deux." (p63)

    "Est-ce que venir dans le centre n'est pas une façon d'être admis au spectacle de la fête, de baigner réellement dans les lumières et l'abondance. De valoir autant que les choses. On peut, dans cet endroit, se sentir désorienté, mal à l'aise, mais jamais dégradé." (p.67)

    "Nous sommes une communauté de désirs, non d'action." (p.84)

    L'image que je retiendrai :
    celle des parallèles faits parfois avec des fabriques détruites en Asie, entraînant la mort de milliers de travailleuses, et dans lesquelles sont retrouvées des étiquettes de marques de la grande distribution.