- EAN13
- 9782918040026
- ISBN
- 978-2-918040-02-6
- Éditeur
- Capricci
- Date de publication
- 12/2009
- Collection
- PREMIERE COLLEC
- Nombre de pages
- 344
- Dimensions
- 19 x 12,2 x 2,1 cm
- Poids
- 292 g
- Code dewey
- 791.43
- Fiches UNIMARC
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Offres
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22.00
"Tel un chien fou qui s’est acharné sur la patte d’un chevreuil abattu et continue de secouer et de déchiqueter
le gibier sans vie à tel point que le chasseur renonce à le calmer, une vision s’était emparée de moi : l’image d’un grand bateau à vapeur sur une montagne — le bateau sous la vapeur, utilisant sa propre force pour passer un versant pentu à travers la jungle, dans une nature qui anéantit les faibles comme les forts ; et la voix de Caruso, qui fait taire toutes les souffrances
et tous les cris des animaux de la forêt vierge et arrête le chant des oiseaux. Plus exactement : le cri des oiseaux. Car dans ce paysage inachevé, que Dieu dans sa colère a abandonné, les oiseaux ne chantent pas : ils crient de douleur, s’enfoncent, partout où le regard se porte, comme des géants luttant les uns contre les autres, dans la vapeur d’une Création, qui, ici, n’est pas achevée. Crachant du brouillard et épuisés, ils se tiennent
là, dans ce monde irréel, dans une misère irréelle et moi, comme dans la stanza d’un poème écrit dans une langue étrangère que je ne comprends pas, je me sens profondément effrayé."
Prologue, Werner Herzog
le gibier sans vie à tel point que le chasseur renonce à le calmer, une vision s’était emparée de moi : l’image d’un grand bateau à vapeur sur une montagne — le bateau sous la vapeur, utilisant sa propre force pour passer un versant pentu à travers la jungle, dans une nature qui anéantit les faibles comme les forts ; et la voix de Caruso, qui fait taire toutes les souffrances
et tous les cris des animaux de la forêt vierge et arrête le chant des oiseaux. Plus exactement : le cri des oiseaux. Car dans ce paysage inachevé, que Dieu dans sa colère a abandonné, les oiseaux ne chantent pas : ils crient de douleur, s’enfoncent, partout où le regard se porte, comme des géants luttant les uns contre les autres, dans la vapeur d’une Création, qui, ici, n’est pas achevée. Crachant du brouillard et épuisés, ils se tiennent
là, dans ce monde irréel, dans une misère irréelle et moi, comme dans la stanza d’un poème écrit dans une langue étrangère que je ne comprends pas, je me sens profondément effrayé."
Prologue, Werner Herzog
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