Conseils de lecture

22,00
Conseillé par (Libraire)
21 mai 2018

Vivre

« La beauté des jours » est le portrait d’une femme Jeanne. Elle est mariée, elle est employée dans un bureau de poste dans une petite ville vers Lyon, elle a deux filles, des jumelles qui sont presque adultes, elles font leurs études à Lyon.
Jeanne est une fille d’agriculteurs et comme ses parents elle est attachée à sa terre, aux animaux et à la beauté de la nature.
Avec son mari, Rémy elle mène une vie calme, routinière. Mais dans l’ordinaire du quotidien, elle sait se procurer des petits plaisirs, elle surveille les habitués des trains qui passent au bout de son jardin, elle suit des inconnus dans la rue pour se donner des allures d’enquêtrices, elle fait des listes, elle a des rituels.
Un jour, alors que le vent décroche un cadre du mur de son couloir, et que la photo de l’artiste Serbe Marina Abramovic en tombe, Jeanne se remémore comment au lycée un de ses professeurs l’a rendu totalement admiratrice de cette performeuse.
A partir du moment où le cadre se brise libérant la photo, on a le sentiment que quelque chose se libère simultanément en Jeanne et que des chaines se brisent, même si elle est heureuse de sa vie calme et sans relief.
Jeanne écrit des lettres à Marina Abramovic pour lui signifier mais surtout pour se mettre face à ce qu’elle lui montre de la vie. Comment l’art de Marina Abramovic qui l’a met en danger régulièrement lors de ses performances, va aussi changer la vie de Jeanne, rien de grave ni spectaculaire mais qui fera qu’elle va s’autoriser comme « des sorties de route » et en plus le hasard va remettre sur son chemin son amoureux de jeunesse.
Jeanne se pose alors des questions, sa sensibilité de femme est perturbée, elle a une quarantaine d’années, Rémy son mari ne la regarde plus forcément avec un œil aussi amoureux, même s’il l’aime profondément. Ses filles sont grandes, ses parents vieillissent, le temps passe, le temps file. Jeanne veut vivre à 100%, elle ne veut pas perdre une miette de bonheur.
Jeanne, c’est nous ! En Jeanne, on peut tous se retrouver. L’envie de vivre à fond, de ne pas laisser nos parents vieillirent sans leur dire qu’on les aime. Regarder chaque seconde de vie comme un don et en profiter au maximum. Voilà ce que nous dit ce roman.


24,90
Conseillé par (Libraire)
21 mai 2018

Tendre et émouvant

Il y a 25 ans, dans « Le voile Noir » elle avait confié à ses lecteurs, le drame survenu dans sa famille. Alors qu’Anny avait seulement 8 ans, et sa petite sœur 6 mois, leurs parents sont décédés, asphyxiés au monoxyde de carbone dans la salle de bains sans aération de leur maison toute neuve où ils venaient d’emménager. Dans le voile noir, Anny Duperey, nous racontait qu’elle n’avait aucun souvenir de ses 8 premières années, que le choc du décès de ses parents lui avait ôté la mémoire de sa petite enfance. La petite Anny a été confiée à sa grand-mère paternelle et plus particulièrement à sa tante en manque d’enfant. Alors que sa petite sœur a été élevée par ses grands-parents maternels. Les deux petites filles ont donc été séparées, ce qui a été et reste un traumatisme supplémentaire pour Anny Duperey.
Il lui a fallu attendre 35 ans après le drame, pour que essayer de lever ce voile noir en partant des photos qu’avait faites son père qui était photographe et qu’elle n’avait pas exhumées jusque-là. Le voile noir est un chemin au fil du travail de son père.
Tandis que dans « le rêve de ma mère » elle a imaginé les souhaits inaccomplis de la jeune femme qu’était sa mère et qui est morte en 1955 dans sa trentième année. Si pendant de nombreuses années, Anny était comme amnésique de tous souvenirs d’enfance, plus tard elle a cherché à retrouver peu à peu des informations, des images par des étapes décrites comme une recherche intérieure, solitaire et non pas par les dires de ceux qui avaient connu ses parents. Anny n’a pas voulu se fabriquer des souvenirs à travers ceux des autres. Elle dit que lorsqu’on ne garde aucune mémoire physique des êtres qui vous ont mis au monde, il faut alors s’accrocher à tous les éléments tangibles que l’on peut trouver. C’est ce qu’elle a cherché à faire.
Dans ce livre, les photos nous montrent le miroir, qu’Anny Duperey peut tendre aujourd’hui entre les rêves de sa mère et son propre chemin de vie inconsciemment influencé par les rêves maternels.


20,00
Conseillé par (Libraire)
21 mai 2018

un incroyable destin

Le destin incroyable d’un fils du Royaume du Kongo, à l’époque du commerce triangulaire. Il lui faudra résister à toutes les barbaries humaines, négriers, pirates et inquisitions, pour mener à bien sa mission et servir l’humanité.
Les obstacles se sont dressés devant Nsaku Ne Vunda dès sa naissance, puisqu’il arriva au monde en une nuit de tourmente de 1583, qui fit de lui un orphelin. Le jeune garçon a été confié par ses parents adoptifs à une école de missionnaires portugais qui virent très vite en lui, un futur homme d’église. Il fut ordonné prêtre et baptisé Dom Antonio Manuel, prêtre d’une grande humilité, héritier de la sagesse des mères fondatrices de son pays qui selon la légende, fut fondé par neuf femmes, épouses d’un prince héritier assassiné par le roi qu’elles durent se résigner à fuir. Les terres fertiles qu’elles découvrirent mirent fin à leur exode, elles y établirent une société matriarcale basée sur le culte des ancêtres, la spiritualité et l’amour.
En 1604, Dom Antonio Manuel fut envoyé à Rome par le roi du Kongo comme ambassadeur auprès du Pape. La fierté de rencontrer le Saint Père n’occultera que quelques heures l’épouvantable cauchemar auquel il va être confronté. Embarqué sur « Le Vent Paraclet », le jeune prêtre noir découvre avec horreur un véritable enfer qui lui était jusqu’alors insoupçonnable. Avant de l’escorter jusqu’à Rome, le galion fera d’abord route vers le Nouveau Monde pour y acheminer sa précieuse cargaison. L’ecclésiastique est rongé par la honte lorsqu’il découvre que les cales du navire sont remplies d’hommes, de femmes et d’enfants enchainés, alors qu’il a pour mission secrète de plaider la cause des esclaves auprès du Pape. Dans le plus grand dénuement face à la laideur du monde, il ne peut qu’attendre la fin du calvaire en envisageant le retour vers l’Europe. Il n’imaginera pas être à son tour la victime d’un complot organisé par les grands de ce monde pour qu’il n’atteigne jamais le Saint Siège. Il trouvera pourtant une volonté surhumaine pour mener à bien sa mission.


19,00
Conseillé par (Libraire)
21 mai 2018

Percutant

Mc Cash, le héros de « Plus jamais seul » est un ancien inspecteur de Police, irlandais de naissance et français du côté de sa mère qui était bretonne. Mal aimé par ses parents, c’était un jeune qui avait pas très bien tourné, jusqu’à ce qu’il soit repéré par un policier français. Ce flic a réussi à le faire entrer à la criminelle à Paris pour lui éviter de finir en prison. Après bien des années, on le retrouve retiré de la Police, borgne avec de gros problèmes de santé, et l’humeur grinçante, en plus il doit faire l’apprentissage tardif de la paternité puisqu’il vient d’apprendre qu’il est le père d’une gamine d’une quinzaine d’années dont la mère est décédée et dont il a la charge à présent. Ce qui va quand même changer sa vie.
Alors qu’il prend ses premières vacances avec Alice en Bretagne, il apprend que son ami avocat Marco, est porté disparu en Méditerranée, son voilier aurait été touché par un cargo au large de l’Espagne. Marco était un navigateur chevronné et Mc Cash ne peut pas croire à cette version des faits. Quand il découvre que la femme qui accompagnait Marco dans sa traversée n’est autre que son ex-compagne, Angélique, la femme de sa vie, il ne peut rester là à attendre que la mort l’achève, il décide de se battre pour savoir ce qui s’est réellement passé dans cette Méditerranée, devenue un véritable cimetière marin pour nombre de migrants. Et là Caryl Ferey confronte son héros Mc Cash à notre triste réalité.
Un excellent polar percutant au plus près de notre société.


15,00
Conseillé par (Libraire)
21 mai 2018

Salvateur

Louis Claret est professeur d’anglais dans un lycée d’une ville de province. Il a une cinquantaine d’années, sa femme l’a quitté, ses filles sont adultes et vivent leurs vies.
Un soir, en rentrant du travail, alors qu’il n’y a plus rien à manger chez lui et qu’il fait froid dans son appartement car il a oublié d’allumer le chauffage, il décide de se rendre à un vernissage pour lequel il a reçu un carton d’invitation, au moins il y aura certainement un buffet où il pourra se nourrir et quand il rentrera l’appartement se sera réchauffé.
L’exposition est celle d’un de ses anciens élèves, Alexandre Laudin qui est devenu un peintre célèbre à renommée internationale. Louis l’a eu en première L mais ne se souvient pas vraiment de lui.
La rencontre entre l’ancien prof et le jeune homme devenu adulte va être un moment de retrouvailles surprenantes car si l’enseignant ne se souvient pas de son élève, Alexandre n’a rien oublié de son prof pour lequel il avait un grand respect.
Une admiration même qui va lui permettre d’aller jusqu’à proposer à Louis de lui servir de modèle pour une série de portraits. Les moments de pose devant Alexandre seront de véritables mises à nu, puisqu’il fera pendant ces temps, des retours sur sa vie, son vécu. Les rôles sont inversés l’élève devient le maître, ce qui permet peut-être de se libérer du poids du passé et d’envisager un avenir plus radieux. Salvateur.
Un roman intimiste, à l’ambiance feutrée, une jolie nostalgie avec toujours une petite pointe d’ironie. Un roman émouvant comme tous les titres de Jean-Philippe Blondel.