Les origines du Pangermanisme (1800-1888)
EAN13
9791094787946
Éditeur
Metvox Publications
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les origines du Pangermanisme (1800-1888)

Metvox Publications

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C’est bien involontairement que l’empereur Napoléon Ier participe à la
naissance du nationalisme allemand. Après la disparition du Saint Empire en
1806, il crée le 12 juillet de la même année la Confédération du Rhin qui
regroupe seize États allemands sous la « protection » de l’Empire français,
puis une vingtaine l’année suivante dont la Saxe et la Bavière.

Dans un premier temps, les élites intellectuelles allemandes furent sensibles
aux idéaux véhiculés par les philosophes français des Lumières. Ce sentiment
allait rapidement s’effacer. Napoléon et ses armées s’estimant en terrain
conquis firent subir pillage et humiliation aux populations locales.
L’occupation française fit naître alors un irrépressible besoin d’union qui
pourrait s’illustrer par le dicton l’union fait la force.

Sur un plan pratique, l’unité allemande débute en 1834 avec le Zollverein,
c’est-à-dire la suppression des barrières douanières dans la Confédération.
Mais c’est Otto von Bismarck, premier ministre de Prusse qui, après la
victoire sur la France en 1871, proclame à Versailles la naissance de l’Empire
allemand.

Le Pangermanisme agissant couvre la période s’étalant de 1800 à 1945. Il fait
office de ciment idéologique. Ce mouvement d’idées parfois contradictoires,
accompagne la montée en puissance de l’Allemagne dont les caractéristiques
sont les suivantes : dynamisme économique, fort taux de natalité, aspiration à
occuper une place de tout premier plan au niveau mondial. Contrairement à la
philosophie des Lumières, le Pangermanisme n’a pas de vocation universelle,
bien au contraire, reposant sur l’idée de la supériorité de la race
germanique, il ne s’adresse qu’aux Allemands ethniques ou assimilés. Il est
aussi teinté d’un fort antisémitisme.

Le Pangermanisme est la vision d’un monde parfait et harmonieux qui reste la
plupart du temps hypothétique. Hitler incarne le Pangermanisme dans ce qu’il a
de plus extrême. Ce dictateur est le seul homme politique allemand à avoir
réalisé l’unité de la Grande Allemagne. Mais en 1945, ce rêve d’unité tourne
vite au cauchemar et propulse une Allemagne en ruines plusieurs siècles en
arrière quant à ses frontières. De plus, elle est à nouveau divisée. Il faudra
attendre octobre 1990 pour qu’elle soit à nouveau réunifiée. Comme bien des
entreprises humaines, le Pangermanisme portait en lui les germes de sa propre
destruction.
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