- EAN13
- 9791036569715
- Éditeur
- Presses Universitaires de Provence
- Date de publication
- 17/06/2021
- Collection
- Corps et âmes
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le sang en Espagne
Trésor de vie, vecteur de l’être. XVe-XVIIIe siècles
Christine Orobitg
Presses Universitaires de Provence
Corps et âmes
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9791036569715
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Le sang fascine. Encore aujourd’hui, il renferme une charge d’émotion et de
mystère, qui trouve ses racines dans les anciens systèmes de représentation,
de la fin du Moyen Age au XVIIIe siècle. L’ancienne médecine inscrit le sang
dans le système des quatre humeurs et en fait un véritable «trésor de vie».
Elle l’associe aux «esprits» -qui constituent l’interface entre l’âme et le
corps-, au cœur, aux émotions. Le sang est également relié aux questions de
genre et d’identité sexuelle. Le sang féminin ne vaut pas le sang masculin. Le
sang menstruel, objet d’une véritable mythologie, est associé la souillure, au
déchet et au poison. Mais le sang est aussi à la base d’un aliment aussi
essentiel que symbolique, le lait, évoqué dans les discours dédiés à
l’allaitement et au choix des nourrices. Le sang ne relève pas uniquement du
domaine sanitaire : sa représentation convoque des notions-clés comme
l’articulation entre le corps et l’âme, la définition et la transmission de
l’identité. Il intervient dans la construction d’un véritable « déterminisme
hématologique » -dans lequel les caractéristiques physiques et morales se
transmettent par le sang-, dans des pratiques d’exclusion, mais aussi dans des
discours de tolérance et de la solidarité. Cette rapide évocation des
perceptions et des enjeux du sang révèle la densité et la complexité des
représentations qui y sont associées. C’est cet héritage ancien, mais jamais
oublié, que cet ouvrage se propose d’explorer.
mystère, qui trouve ses racines dans les anciens systèmes de représentation,
de la fin du Moyen Age au XVIIIe siècle. L’ancienne médecine inscrit le sang
dans le système des quatre humeurs et en fait un véritable «trésor de vie».
Elle l’associe aux «esprits» -qui constituent l’interface entre l’âme et le
corps-, au cœur, aux émotions. Le sang est également relié aux questions de
genre et d’identité sexuelle. Le sang féminin ne vaut pas le sang masculin. Le
sang menstruel, objet d’une véritable mythologie, est associé la souillure, au
déchet et au poison. Mais le sang est aussi à la base d’un aliment aussi
essentiel que symbolique, le lait, évoqué dans les discours dédiés à
l’allaitement et au choix des nourrices. Le sang ne relève pas uniquement du
domaine sanitaire : sa représentation convoque des notions-clés comme
l’articulation entre le corps et l’âme, la définition et la transmission de
l’identité. Il intervient dans la construction d’un véritable « déterminisme
hématologique » -dans lequel les caractéristiques physiques et morales se
transmettent par le sang-, dans des pratiques d’exclusion, mais aussi dans des
discours de tolérance et de la solidarité. Cette rapide évocation des
perceptions et des enjeux du sang révèle la densité et la complexité des
représentations qui y sont associées. C’est cet héritage ancien, mais jamais
oublié, que cet ouvrage se propose d’explorer.
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