- EAN13
- 9782600311908
- Éditeur
- Droz
- Date de publication
- 2009
- Collection
- Cahiers d'Humanisme et Renaissance
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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L'Etat du Monde : Giovanni Botero entre raison d'Etat et géopolitique
Romain Descendre
Droz
Cahiers d'Humanisme et Renaissance
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Aide EAN13 : 9782600311908
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En moins d’une décennie, Giovanni Botero publie trois livres qui exerceront
une influence majeure : Delle cause della grandezza delle città (1588), Della
ragion di Stato (1589), Le Relazioni universali (1591-1596), comme le
triptyque d’un miroir des princes renouvelé. A l’échelle de la ville, de
l’Etat et enfin de la Terre, il porte son attention sur des objets nouveaux –
le territoire, la population, la circulation des biens et des richesses, la
géographie des rapports de force – promis au développement des sciences de
l’homme. Il ne fonde pas seulement la littérature de la raison d’Etat, il
conçoit une théorie de la croissance urbaine et invente bien des aspects de la
géographie politique moderne, en redéfinissant la notion même de puissance :
la force des Etats est déterminée par les dynamiques démographiques,
économiques et géographiques, et l’on perçoit combien, tout en s’en inspirant,
il se distingue de Machiavel. Dans ce siècle de fer, il cherche à faire pièce
aux doctrines juridico-politiques d’un Bodin, en fondant une pensée politique
catholique qui propose des outils de gouvernement efficaces tout en maintenant
les Etats sous la dépendance de l’autorité ecclésiastique. A l’âge de la
mondialisation catholique, il trace le portrait politique d’un œcoumène qui a
atteint les dimensions du globe.
une influence majeure : Delle cause della grandezza delle città (1588), Della
ragion di Stato (1589), Le Relazioni universali (1591-1596), comme le
triptyque d’un miroir des princes renouvelé. A l’échelle de la ville, de
l’Etat et enfin de la Terre, il porte son attention sur des objets nouveaux –
le territoire, la population, la circulation des biens et des richesses, la
géographie des rapports de force – promis au développement des sciences de
l’homme. Il ne fonde pas seulement la littérature de la raison d’Etat, il
conçoit une théorie de la croissance urbaine et invente bien des aspects de la
géographie politique moderne, en redéfinissant la notion même de puissance :
la force des Etats est déterminée par les dynamiques démographiques,
économiques et géographiques, et l’on perçoit combien, tout en s’en inspirant,
il se distingue de Machiavel. Dans ce siècle de fer, il cherche à faire pièce
aux doctrines juridico-politiques d’un Bodin, en fondant une pensée politique
catholique qui propose des outils de gouvernement efficaces tout en maintenant
les Etats sous la dépendance de l’autorité ecclésiastique. A l’âge de la
mondialisation catholique, il trace le portrait politique d’un œcoumène qui a
atteint les dimensions du globe.
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