- EAN13
- 9782072587528
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 02/2017
- Collection
- Poésie/Gallimard
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Gallimard 8,20
"La poésie de Morven, c'est d'abord une poésie incarnée. Monologues,
dialogues, chansons qui conservent toutes les inflexions de la voix humaine,
le débit, la coupe de phrases, la tournure d'esprit vive et imagée des Bretons
de Cornouaille, ces effusions brèves et ces violences brisées, ces sautes de
passion et ces interpellations railleuses, tendres ou indignées : quelle
intensité de vie et quelle bonhomie! On se croirait à l'aurore du XVIe siècle.
Nous sommes en pleine pâte humaine, dans un réseau de cris, de cadences, de
rythmes et d'images, qui enserre autant de petits drames d'un raccourci
frémissant. Ce mariage du lyrisme et de la bonhomie s'est consommé très
rarement dans les lettres françaises. Villon, La Fontaine, Verlaine,
Apollinaire, font un bien petit troupeau. Quoique leur pair, Max Jacob, juif
et breton, ne pouvait ressembler à aucun d'eux, mais rien ne les rapproche
peut-être davantage que ce fond d'humeur très mystérieux dont Max eut pleine
conscience : "La gaîté, surtout la triste, est le feu divin."" Julien Lanoë.
dialogues, chansons qui conservent toutes les inflexions de la voix humaine,
le débit, la coupe de phrases, la tournure d'esprit vive et imagée des Bretons
de Cornouaille, ces effusions brèves et ces violences brisées, ces sautes de
passion et ces interpellations railleuses, tendres ou indignées : quelle
intensité de vie et quelle bonhomie! On se croirait à l'aurore du XVIe siècle.
Nous sommes en pleine pâte humaine, dans un réseau de cris, de cadences, de
rythmes et d'images, qui enserre autant de petits drames d'un raccourci
frémissant. Ce mariage du lyrisme et de la bonhomie s'est consommé très
rarement dans les lettres françaises. Villon, La Fontaine, Verlaine,
Apollinaire, font un bien petit troupeau. Quoique leur pair, Max Jacob, juif
et breton, ne pouvait ressembler à aucun d'eux, mais rien ne les rapproche
peut-être davantage que ce fond d'humeur très mystérieux dont Max eut pleine
conscience : "La gaîté, surtout la triste, est le feu divin."" Julien Lanoë.
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